Analyse de consultation – Italie
Analyse de consultation
Par: Alice Giarolo – Italie
Réflexion sur la méthode:
Le point de départ est une demande de collocation de sa propre présence dans le temps et l’espace: il y a une temporalité de référence et une spatialité dans lesquelles nous nous situons. — dans mon affaire, déjà au début, il est très claire que il y’a une projection vers le future. Cette projection initiale se retrouve au cours de la consultation en expression comme « être hors du temps », « toujours », « pour toute ma vie ». En plus, en analysant ma gestualité, je » lance » les main en avant plusieurs fois en parlant.
La méthode permet de créer des liens logiques entre les concepts que j’exprime. Cette logique indéniable ne laisse pas prendre la fuite. Il y a donc une prise de conscience très puissante — par opposition, moi je dis que je trouve dans la non-logique une voie de fuite, qui est aussi une façon de compliquer les choses pour ne pas voir. — c’est surtout cette clarté que j’ai trouvée insolite et dans le même temps frappante: l’évidence avec laquelle les choses sur soi-même émergent grâce au travail de l’autre.
Exemple des liens: philosophie-meurt, amour pour l’autre-sacrifice-disparition-meurt, arrogance-pas d’attention-meurt-désir d’amour.
Ces liens très clairs montrent comme il y a des concepts qui retournent avec insistance. Ils retournent avec des nuances différentes mais ils sont toujours présents. En outre ces concepts ont à faire avec les questions cruciales de l’existence: la meurt et le désir d’amour. — c’est évident que j’ai beaucoup de difficulté à utiliser des termes radicaux comme amour et meurt. Je préfère de les cacher avec des concepts abstraites ou trop généraux.
Ma consultation:
le point nodal de l’affaire est, à mon avis, le fait que je vis dans une bipolarité « en attendant » de prendre ma présence dans le monde. ça explique les antinomies qui travaillent dans ma pensée , l’absurdité de mes affirmations et mon sentiment d’impuissance. Le problème est que l’attente est une façon de renvoyer une choix d’acceptation d’une système de penser et de fonctionner qui m’appartient mais qui j’ai peur d’assumer. Je crois que ce pour ça que tu m’a proposé plusieurs fois un parcours de réconciliation avec moi-même.
En effet, j’ai d’une quelque façon déjà choisie, je suis consciente de ce qui me plait, de comme je suis, mais je me pose continuellement des questions de « supportabilité », de « vivibilité ». Par exemple, j’aime bien vivre dans l’inattendue, j’aime bien de vivre perdue, j’aime bien le néant, l’art abstraite, je n’ai aucun problème à reconnaitre qu’ il est possible de peintre les choses en noir et aussi par rapport à la pensée que c’est la mort qui fait vivre MAIS je me pose et je te pose en continuation cette genre de questions: est-ce- que c’est possible de vivre pleinement en murant? , est-ce- que je peux vivre toujours perdue? est-ce- que c’est possible vraiment vivre « hors du monde » TOUJOURS? J’ai peur de ne pas être capable de supporter les conséquences de ma façon d’être. Mes perplexités donc, par rapport au chemin que tu me propose, sont liées à la difficulté de comprendre si c’est possible ou no de vivre comme ça, si ce n’est pas trop dangereux, « trop à la limite ». D’une part cette incapacité « d’affirmation » est la cause principale de mon indécision et du fait que je bascule entre les deux polarité. En plus elle est aussi la cause du fait que je veux une chose et son contraire, mais aussi que j’affirme une chose et que après je ne me retrouve pas en accord avec moi-même. Cette indécision est aussi la cause de ma perception de ne pas être amabile, parce que je ne suis pas résolue. D’autre part je mes dans le futur l’espoir de sortir de cet enjeux.
J’ai reconnu trois antinomies, pendant ma consultation, que je trouve très fortes et très explicatives de ce que j’essayé de dire:
polarité: rationalité / irrationalité: pour moi le domaine de la rationalité est la philosophie, l’exercice du pensée, dans laquelle j’accepte, sans trop résistance, la meurt comme modalité de vie et je reconnais la possibilité de vivre à la limite/ MAIS par rapport à la dimension du vécue (irrationalité qui me sert à cacher mon fonctionnement rational, à fuir la radicalité que j’ai rencontrée dans la pensé) je vois le risque de vivre à la limite et je me pose et je te pose cette question: est-ce-que c’est possible vivre en murant? est-ce- que je suis en train de vivre pleinement si je vis en murant? C’est à ce niveau que j’ai du mal à l’accepter.
Cette première polarité est strictement liées à la deuxième: meurt/désir d’amour (attention, intérêt): ces deux polarité sont malgré tout mises en communication avec la notion de limite. L’amour comme la meurt est radical. (encore peur, incapacité radicalité que je veux).
La troisième polarité est donc radicalité/ moyenne: c’est claire que j’ai un désir de radicalité mais j’ai peur à oser, à accepter ça et encore je me pose, et je te pose des questions de « vivibilité »: est-ce- que c’est supportable de vivre dans la radicalité?
Dernière question que je te pose: Je me demande et je te demande si je ne cherche pas une assurance, de la confiance que me donnerais la force d’assumer mon itinéraire « minoritaire »?